Alors que les investisseurs et les épargnants reviennent sur les marchés actions sur la pointe des pieds, une des tendances qui se dessine est l’utilisation des matières premières comme « alternative » (plutot que « refuge », on verra pourquoi). La stratégie n’est pas forcément sans intérêt sous réserve de bien mesurer les inconvénients et surtout les risques, et d’en tenir compte.
Si le marché de l’Or, par exemple est particulièrement florissant ces dernières semaines, et qu’on a toujours considéré l’or comme une valeur dite « refuge », rien n’exclut que l’or soit devenu un objet de spéculation intense, et donc rien ne dit que la marché de l’or n’est pas appelé à corriger comme pourrait le faire le marché action, quand un mouvement s’enclenche, et que les places financières font « glisser » leurs investissements d’un secteur à un autre.
Or, Matières premières (qu’elles soient énergétiques ou alimentaires), on est bel et bien face à un placement à risque.
Si vous souhaitez néanmoins investir une partie de votre épargne sur le marché des matières premières, qui est très specialisé, vous aurait tout interêt à le faire par le biais de SICAV spécialisées, dans la thématique que vous souhaitez « explorer ». Vous pouvez également vous intéresser aux « trackers » qui en fait vont être directement corrélés aux indices de références (ils existent pour les matières premières mais aussi pour la plupart des indices : on peut investir dans un tracker CAC40 qui va suivre quasi exactement l’évolution du cours de l’indice). Le particulier non éclairer restera en dehors des investissements « matière première » plus technique et donc plus difficile à maitriser, comme les Warrants.
Si vous optez pour la solution de facilité, en prenant le partie d’investir dans les matières premières via un tracker specialisé (ou par le biais de « certificats) vous devrez ne pas oublier l’impact que peut avoir le marché des monnaies sur votre investissement. En effet, la plupart des matières premières (et pas seulement le pétrole, meme si on y est davantage familiarisé) se négocient en dollar. Ipso facto, en tant qu’investisseur en euro, la parité euro/dollar impactera votre investissement. Un hausse des matières premières accompagnée d’une chute du dollar, et c’est la rentabilité qui peut disparaitre.
En marge du volet speculatif pur, une partie de la viabilité de votre investissement va malgré tout reposer sur le « monde réel », et des besoins en matières premières a venir qui est a rapproché de leur rareté. Par exemple, le Lithium a vu son cours augmenté du fait de l’importance de cette matière première dans la conception des batteries (téléphone, voiture electrique, etc.). Mais on sait également que le Lithium n’avait pas fait l’objet de grande prospection jusqu’à présent car les besoins été mesuré. Si le lithium augmente en instantané du fait de la demande par rapport à l’offre, il « suffirait » qu’une vaste prospection soit entreprise par les entreprises minières, et que les recherches permettent la decouverte de gisements conséquents pour que l’offre ainsi mise au jour impacte le cour du lithium à la baisse.
Une des clefs des placements dans les matières premières (au moins titre qu’en bourse, mais peut etre plus encore) est de savoir entrer et sortir du marché au bon moment. Acheter au plus bas, vendre au plus haut. Et savoir relativiser pour ce faire toutes les données à votre disposition. Ceux qui ont acheté « Pétrole » alors qu’on prevoyait le baril d’or noir à 250 USD a court terme, en sont plus que pour leur frais (les speculateurs ayant quitté le marché du pétrole, et la demande ayant chuté, par ailleurs, suite à la crise).